Stratégies de génies et “Syntaxe somatique”, par Robert Dilts
La PNL reconnaît depuis longtemps l’influence de notre physiologie sur nos processus de pensée. Les “clés d’accès” micro comportementales telles que les fameux mouvements oculaires décrits par la PNL, sont considérées à la fois comme le reflet d’un processus mental spécifique et le déclencheur d’une activité mentale liée au système sensoriel de représentation. Avec ces indices physiques nous pouvons aussi bien détecter que faciliter certains aspects de nos stratégies mentales. Ceci est l’un des fondements de l’aspect « programmation » de la “programmation Neuro-Linguistique. » Ces micro-comportements ne sont pas les seuls types de lien entre le corps et l’esprit. Les disciplines comme la méthode Feldenkrais, la méthode Alexander, le yoga, l’aïkido et la danse, explorent de nombreuses autres interactions entre le mouvement et les processus mentaux. Ces disciplines soulignent la nature systémique de nos corps, et se focalisent souvent sur la structure et la qualité du mouvement plutôt que sur une partie spécifique du corps. La PNL a cependant encore beaucoup à apprendre du rôle que jouent ces mouvements de la totalité du corps dans la pensée humaine et l’aspect « programme ».
J’ai récemment trouvé un article dans le magazine Natural History qui apporte un exemple simple mais puissant du rapport entre les schémas généraux du mouvement et notre manière de penser L’article est essentiellement consacré à la maison de Charles Darwin (1809 – 1882), le biologiste et naturaliste anglais à l’origine de la théorie de l’évolution et de la sélection naturelle. Darwin a acquis Down House quelques années après son retour de son voyage historique à bord du HMS Beagle. Darwin a consacré 20 ans, après son retour de voyages sur le HMS Beagle, à travailler sur ses théories et leur rapport avec les preuves recueillie et les observations qu’il avait faites. C’était à Down House qu’il a écrit son travail “Origine des espèces et évolution de l’homme”.
Peu après son installation à Downe, Darwin a construit un sentier de sable, qui décrivait une petite boucle à partir de sa maison, traversait un parc ombragé et retournait vers sa maison en longeant des prés ensoleillés et entourés d’une haie. Il y flânait chaque jour en l’appelant son “chemin de pensée” Souvent il empilait quelques pierres à l’entrée du chemin, et en faisait tomber une avec son bâton de marche à chaque fois qu’il avait achevé un circuit. Il pouvait prévoir un « problème à trois pierres, » juste comme Sherlock Holmes avait les « problèmes à trois pipes, » et puis rentrait à la maison quand toutes les pierres avaient disparue
En lisant cette description, il est facile d’imaginer Darwin, plongé dans ses pensées, cheminant le long de son “chemin de sable” et méditant sur quelques aspects fondamentaux de sa théorie d’e l’évolution et de la sélection naturelle. Le simple fait que Darwin ait appelé ce chemin de sable son « chemin de pensée » prouve qu’il considérait ses promenades le long de ce chemin comme ayant un lien significatif avec ses processus de pensée. Du point de vue de la PNL, une question intéressante serait « Quel est spécifiquement ce lien entre « penser » et “marcher” le long d’un tel chemin ? »
Mouvement et esprit
L’approche habituelle de la PNL pour interpréter et utiliser le système de relations entre la pensée et le comportement a été de relier des catégories spécifiques de mouvements corporels (tels que des mouvements des yeux, les schémas respiratoires, les expressions du visage, les gestes, etc.) à des activités mentales spécifiques ( ex. un mouvement oculaire vers le haut et la gauche accompagne la mémoire visuelle », ou « se frotter le menton indique le dialogue interne », ou « Une respiration ample et profonde améliore l’accès aux ressentis ». La calibration de la PNL se focalise habituellement sur de très subtils comportements et repère les micro-mouvements les plus brefs de notre processus de pensée.
D’un autre côté, les mouvements physiques répétitifs et les activités impliquant des groupes importants de muscles (marcher, nager, faire du vélo, jouer au tennis, etc.), influencent totalement notre état d’esprit, et fournissent ainsi un contexte plus général à nos processus de pensée.
Une profonde contemplation peut être facilitée par une activité répétitive comme fumer la pipe pour le personnage de fiction Sherlock Holmes. En plus de sa pipe, Holmes rapportait avoir joué du violon face à certaines situations difficiles.
Des schémas similaires se retrouvent chez des personnages célèbres ayant réellement existé comme Albert Einstein, qui jouait du violon pendant ses périodes de réflexions intenses et qui affirmait qu’il s’agissait en quelque sorte d’une extension de sa pensée et que cela l’aidait à résoudre des problèmes difficiles. Einstein aimait aussi naviguer régulièrement et prenait des notes sur son carnet quand le vent tombait. Léonard de Vinci jouait de la lyre. Mozart affirmait que beaucoup de ses plus belles créations musicales lui étaient venues alors qu’il marchait ou se promenait dans une voiture à chevaux. De même que Darwin, d’autres penseurs célèbres, comme Emmanuel Kant, incluaient une promenade dans leur régime quotidien.
Personnellement, j’ai fait le lien immédiatement avec le “chemin de pensée” de Darwin parce que j’ai eu mon propre “chemin de rêve” pendant de nombreuses années. Ma maison à Santa Cruz en Californie est située près d’un grand parc et je cours à travers les séquoias chaque matin. Ce chemin a été le berceau et la pépinière de nombreux séminaires, logiciels, livres et articles.
Je nage aussi très régulièrement à certaines périodes de l’année et je travaille à la maison sur un appareil de musculation ; j’ai remarqué que diverses qualités de mouvement associées à ces diverses activités semblaient m’apporter une qualité de pensée particulière. Des activités physiques différentes impliquant l’ensemble du corps semblent conduire à l’accès et à l’intégration de processus mentaux différents
Lorsque j’ai étudié l’efficacité du leadership, j’ai par exemple interviewé le fondateur d’une très grande compagnie maritime scandinave. Il affirmait qu’il utilisait différentes activités physiques pour l’aider à résoudre des problèmes variés. Pour certaines questions, il jouait au golf, pour d’autres il faisait du vélo, etc.. Il était si spécifique au sujet de l’activité physique qui collait à son problème qu’il pouvait dire: “on peut “golfer” sur ce problème, pour celui-là, il faut faire du vélo.”
Il semble naturel de conclure que ce type d’activités physiques stimule et organise l’activité neurologique. En termes d’auto-organisation (théorie systémique) on pourrait dire que certains mouvements créent un “bassin d’attraction” qui permet une auto-organisation mentale.
Certains vont plus loin et considèrent que la pensée est le mouvement et que la sagesse et l’intelligence proviennent de la qualité de ce mouvement. Il y a un vieux proverbe de Nouvelle Guinée qui dit: “Le savoir n’est qu’une vague rumeur tant qu’il n’est pas dans le muscle”.
« La syntaxe somatique »
Ces observations ont conduit Judith DeLozier et moi-même à explorer un peu plus profondément les relations entre la pensée et le mouvement, ce qui a donné lieu à ce que nous avons appelé la “syntaxe somatique”. Le terme “somatique” provient du mot grec “soma” qui signifie “corps” et “syntaxe” est aussi un mot grec qui signifie “mettre en ordre”, “arranger”. Ainsi, la “syntaxe somatique” a trait à l’organisation de la physiologie et la “grammaire” de notre “langage corporel”. Plutôt que de s’occuper de détails, de micro-mouvements corporels, la syntaxe somatique met en relief les patterns généraux et la formation de stratégies cognitivo-somatiques (ou “esprit-corps”).
Epistémologiquement, la syntaxe somatique prend racine dans les théories de Noam Chomsky, le linguiste de la grammaire transformationnelle (1957-1965). Selon Chomsky, les expériences sensorielles et émotionnelles (structures profondes) peuvent être exprimées à travers une grande variété de descriptions linguistiques (structures de surface). Les structures profondes atteignent la surface après une série de “transformations”. Ces transformations agissent comme des sortes de filtres sur les structures profondes qui sont de type expérientielles. Grinder et Bandler (1975) ont affirmé que le mouvement de la structure profonde vers la surface implique nécessairement les processus d’omission, de généralisation et de distorsion. De nombreux indices importants de la structure profonde, se reflètent dans le langage verbal de la structure de surface (ex: les prédicats sensoriels).
La syntaxe somatique applique ces principes du langage verbal (digital) à l’expression kinesthésique (analogique). Prenons un exemple du type de relation entre la “structure profonde” et les “structures de surface” dans un système kinesthésique : la plupart d’entre nous avons appris à écrire en utilisant notre main droite ou gauche. Pourtant, une fois que notre main a acquis cette capacité, elle peut immédiatement être transférée dans une autre partie de notre corps. Par exemple, vous pouvez facilement écrire votre nom dans le sable avec votre gros orteil gauche ou former des lettres avec un stylo dans la bouche, même si la structure physique de ces parties du corps est fondamentalement différente de celle de votre main. La structure profonde liée à la forme des lettres n’est pas stockée dans un endroit précis du corps. Elle peut être généralisée à beaucoup de structures de surface.
Un des buts de la syntaxe somatique est d’approfondir et d’élargir le “bassin d’attraction” d’un état interne particulier ou d’une ressource. La syntaxe somatique emploie le mouvement du corps comme un moyen de renforcer, d’intégrer et de généraliser les ressources des niveaux les plus profonds. En explorant les variations dans la forme physiologique et l’organisation des mouvements associés à un état particulier, nous pouvons par exemple apprendre à mieux exprimer ou manifester cet état dans plus de situations et augmenter notre flexibilité. De cette manière, la syntaxe somatique nous aide à approfondir notre compréhension et notre capacité à utiliser le savoir en l’intégrant plus “dans le muscle”.
A un autre niveau, parce que le mouvement physique est plus une expression de type “analogique” (que digitale), il est plus systémique et non “linéaire”. Par conséquent, explorer la syntaxe somatique nous fait approcher de plus près nos structures profondes expérientielles. Ainsi, une autre application de la syntaxe somatique consiste à aider à retrouver et exprimer des parties de notre structure profonde qui ont pu subir une omission ou une distorsion par d’autres formes d’expression. Selon les mots de la célèbre danseuse Isadora DUNCAN : “Si je pouvais le dire, je n’aurais pas besoin de le danser.”
Le corps comme système de représentation
Un des principes de la syntaxe somatique est que le corps lui-même est “un système de représentation”. Plutôt qu’une simple coquille mécanique qui fait entrer et sortir des signaux en provenance et en direction du cerveau, la syntaxe somatique se représente le corps comme un moyen de représenter et de traiter l’information.
Selon la perspective PNL, toutes nos informations sur le monde qui nous entoure sont relayées et acheminées par nos sens jusqu’au cerveau où elles sont représentées et traitées de manière centralisée. La récente recherche, comme celle concernant le système nerveux entérique qui entoure l’estomac, a démontré qu’il y a une information sophistiquée qui est traitée par des réseaux répartis à travers tout le corps avec une structure dont la complexité correspond à celle de notre cortex. Selon la syntaxe somatique, nous pouvons utiliser notre corps pour élaborer un modèle du monde tout comme nous le faisons avec nos autres systèmes de représentation. Nous pouvons représenter des relations clés dans le monde autour de nous et dans notre histoire personnelle par des relations entre différentes parties de notre corps. Par exemple, notre perception des relations entre notre mère et notre père est représentée par les relations entre notre main droite et gauche ou entre notre poitrine et notre estomac.
Pour comprendre la signification du “chemin de pensée” de Darwin, , il est également important de reconnaître que, en plus d’être capable d’entrer, de traiter et de sortir de l’information, tous les systèmes de représentation ont la capacité à représenter l’information sous au moins deux formes : littéralement et métaphoriquement. Chaque système de représentation peut constituer des cartes de la réalité qui ont soit une correspondance directe soit une correspondance plus métaphorique avec le phénomène qui est représenté. Par exemple, nous pouvons visualiser les globules blancs de notre organisme comme si nous les avions vus au microscope ou comme des pieuvres ou des personnages gloutons d’un jeu vidéo type “PacMan”. De façon similaire, nous pouvons parler de notre cerveau de manière littérale comme d’un “réseau de neurones” ou de manière plus figurative comme d’un “ordinateur”. De la même façon, nous pouvons expérimenter une émotion particulière comme un ensemble de sensations kinesthésiques spécifiques ou comme un “noeud” à l’estomac.
En tant que système de représentation, notre corps possède une telle “double capacité”. Nous pouvons exprimer des mouvements qui sont des réponses littérales à une situation particulière ou créer des expressions corporelles qui sont plus métaphoriques, comme dans une danse. Un état d’anxiété, par exemple, peut être représenté littéralement en reproduisant les effets physiques qui accompagnent le sentiment d’anxiété (comme la tension d’un groupe de muscles dans le visage ou les épaules) ou de manière figurative en plaçant les bras sur la tête et les yeux comme pour se cacher de quelque chose de dangereux. Comme c ‘est le cas avec nos autres systèmes de représentation, les représentations métaphoriques sont souvent plus chargées de sens et ont plus d’impact parce qu’elles véhiculent de multiples niveaux d’informations).
De ce point de vue, la promenade de Darwin le long de son “chemin de pensée” peut aussi être considérée comme une métaphore physique en plus d’être un moyen d’accéder et de maintenir un état mental spécifique. Marcher le long d’un sentier peut être comparé à un processus lent et incrémental. Un sentier a un commencement, une fin et des panneaux qui indiquent une direction menant quelque part. Si l’on examine ceci du point de vue de la “syntaxe somatique”, il n’est pas surprenant que Darwin en soit arrivé à percevoir l’évolution comme le résultat de lentes et infinitésimales variations. Sa théorie de l’évolution est assez similaire à une promenade le long d’un sentier. Il est clair que Darwin a fait “évoluer” sa propre pensée le long de ce petit chemin sablonneux, lentement et méthodiquement, faisant rouler des cailloux à chaque fois qu’il complétait une boucle, un cycle de sa promenade, exactement de la même façon qu’il concevait l’évolution.
En fait, selon les propres descriptions de Darwin sur ses méthodes de pensée, ses théories elles-mêmes proviennent d’une sorte de “sélection naturelle” des idées. Comme Einstein, qui affirmait que “l’imagination est plus importante que la connaissance”, Darwin n’a pas tiré ses théories d’un processus inductif consistant à évaluer des faits et observer des schémas répétitifs, des structures. Au lieu de cela, il a créé des théories directement sorties de son imagination puis a testé leur validité en les comparant avec des faits observables. Selon le biographe de Darwin, Sir Gavin de Beer, “la méthode de Darwin était d’échafauder une hypothèse ce tout ce qui avait retenu son attention et ensuite d’en déduire les conséquences qu’elle impliquait, ce qui la reflétait ou la vérifiait.” Les idées qu’il retenait étaient celles qui collaient le mieux aux données factuelles. Les idées qui ne collaient pas aux faits mourraient sur le “chemin de pensée” de Darwin. Il n’est pas étonnant alors que Darwin ait proposé de “s’adapter pour survivre” comme mécanisme de base d’un lent et graduel processus d’évolution, dans la mesure où c’était le miroir de son propre processus de pensée.
Bien entendu, quand nous “échafaudons des hypothèses”, elles ne viennent pas de n’importe où. La source de ces idées réside dans l’activité de notre système nerveux. Francis Bacon, homme de science et philosophe du 17ème siècle, avait pointé le fait que notre système nerveux tend à projeter sa propre structure interne sur le monde plutôt que de récolter objectivement des informations sur le monde extérieur. Cela étant, l’ordre que nous percevons dans le monde extérieur nous en dit plus sur nous-mêmes que sur la réalité objective. Bacon faisait référence à notre croyance que nos perceptions étaient réellement des miroirs de la réalité en parlant de “l’Idole de la Tribu”.
Conclusions
La syntaxe somatique étudie la façon dont les mouvements peuvent être utilisés pour emmener le savoir dans le muscle, et pour aider à extraire le savoir du muscle. C’est un moyen d’accéder à “la sagesse du corps”. Selon la syntaxe somatique, les structures répétitives de mouvements forment un cadre entourant un processus spécifique de pensée, et ainsi influencent son terme. La vision de Darwin sur l’évolution suivait le mouvement du marcheur lent mais déterminé. Au contraire, la conception de l’univers d’Einstein avait des caractéristiques beaucoup plus liées à l’exécution d’une pièce musicale au violon (son activité préférée quand il réfléchissait) – chaque corde joue en relation avec toutes les autres pour créer la musique, et la relation entre chaque corde détermine le succès du morceau. De la même façon, en étudiant les cahiers de notes de Léonard De Vinci, on a le sentiment que sa façon de dessiner a plus à voir avec le jeu d’un instrument de musique qu’avec l’exécution répétitive et méthodique d’un circuit le long d’un chemin fixé à l’avance.
L’outil le plus fondamental que nous ayons pour mener nos vies et construire notre futur est notre propre corps et notre système nerveux. La manifestation de nos pensées et de nos rêves peut probablement provenir, d’une certaine manière, de notre corps et de notre physiologie. Notre activité mentale devient manifeste dans le monde à travers les mots que nous employons, le ton de voix, la posture, le mouvement de nos mains, etc. Et la manière dont nous utilisons ces instruments fondamentaux de notre vie est grandement influencée par les types de disciplines et d’activités physiques que nous pratiquons.
Une vie intellectuelle saine et créative est souvent accompagnée de « méditation » d’un type ou d’un autre. A travers la lecture, la prière, ou simplement un moment de tranquillité réservé à la contemplation. Si le savoir a réellement besoin d’être “dans le muscle” alors nous avons tous besoin de certains types de contextes pour pratiquer une “méditation musculaire”. Tout comme notre monde entre dans le prochain millénaire, il semblerait que nous ayons tous besoin de développer un peu de la sagesse des gens comme Einstein, Darwin et Da Vinci. Les leçons que nous pouvons peut être tirer du “chemin de pensée” de Darwin peuvent nous aider dans notre propre évolution.
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Article publié avec l’autorisation de l’auteur. Pour toute information complémentaire, voir le site de Robert Dilts et nlpu
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